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Ephraem
Ephraem
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Si Amon adorait déjà son Ecorce, il l’avait pourtant retiré rapidement, pour se déplacer un peu plus tranquillement. Le totem qu’elle représentait, un magnifique renard de la taille d’un cheval et ayant la couleur du sable, se tenait devant lui, avant de changer pour entrer dans une boîte qu’on pourrait croire faite d’or, portant le symbole du renard. Le jeune homme avait attrapé les lanières de cuir et fit basculer la boîte sur son dos, pouvant maintenant se déplacer sans porter directement son armure. En sortant de la pièce, il rencontra Mary, qui lui donna un sac de graines. Un autre Déméter, un qui n’avait pas d’armure, vint le trouver rapidement, avant de lui demander de venir les aider dans les champs. Il jeta un regard à Mary, avant de dévoiler un sourire plein de gentillesse.

- Désolé, j’ai d’autres missions qui m’attendent, je n’ai pas le temps de rester sur place. Je suis le Renard de Teumesse tout de même, il n’y a qu’une personne qui pourra arrêter ma course.

Rangeant le sac de graine dans sa poche, le jeune homme marcha doucement sur le chemin, saluant ceux qui travaillaient déjà dans les champs, avant de commencer à courir. Avant de pouvoir attaquer les différentes firmes qui détruisaient les forêts, il allait devoir récupérer ce qu’il lui fallait pour les repérer. Le plus simple, jugea-t-il, serait d’aller en ville pour acheter un équipement, tel qu’un ordinateur et un portable, ainsi que de quoi avoir une connexion internet.

L’égyptien se rendit dans une petite ville de l’Inde, où il avait l’intention de tout acheter, mais à peine avait-il posé ses yeux sur la ville, qu’une immense rage venait de s’emparer de lui. Pourtant, il ne devait pas s’emporter maintenant, mais voir une ville pleine de goudron, presque sans terre, les arbres ayant étaient remplacé par des lampadaires. Il dû fermer les yeux, pour se concentrer et essayer de faire partir sa frustration. Il s’arrêta devant l’entrée de la ville, cherchant la force d’y entrer sans tout détruire.
Jae-Sun
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Camp : Angélia




L’Inde. Je n’y ai jamais mit les pieds auparavant. Ceci dit, quand on vient de Corée du Nord, on a rarement eu l’occasion de voir beaucoup du monde. Parfois, je ne peux m’empêcher de me dire que je suis le candidat idéal pour être la prochaine incarnation d’Hermès. C’est vrais quoi ! Je suis inconditionnellement LE meilleur voleur au monde, je suis un excellent messager, ou l’armure d’Angélia ne m’aurait jamais choisit, et depuis que j’ai rejoint les Mercenaires, j’ai développé un vif goût pour le voyage. Hermès ne trouvera jamais meilleur que moi ! D’ailleurs, je devrais songer à porter un message de réclamation à l’Olympe, ce n’est pas normal qu’il ne m’ait pas encore choisit…

Mais je m’écarte du sujet.

Je suis en Inde donc. Je viens de livrer un message. Apparemment certains communs- riches- se disent que payer les services Angélia pour transmettre un message est A-BSO-LU-MENT nécessaire, parce que ça ne leur ira pas si leur tonton Jack apprend demain seulement qu’ils ont acheté une nouvelle voiture, au lieu de le savoir dans la minute. Ne me regardez pas comme ça, je ne lit pas le courrier de mes clients. Mais je me doute bien que, parfois, il ne s’agit que de telles frivolités. Je ne me plains pas ceci dit. Ca me fait de l’argent en plus pour des livraisons rapides et faciles. Et après j’ai le temps pour un peu de tourisme. Je préfère ça à devoir passer entre les têtes d’une hydre en portant ladite voiture sur mon dos- non pas que je l’ai déjà fait. Mais ça se pourrait. Je suis un service de livraison héroïque après tout.

Je marche donc dans la rue. Je n’ai pas mon armure. Parce qu’il faut pas déconner, pour une simple livraison de courrier de commun, je vais pas enfiler mon armure. Et PAF. C’est là que ça arrive. Et c’est un peu la toute première fois que ça m’arrive en dehors du camp des Mercenaires, alors c’est un peu un évènement pour moi. Je ressens une puissance cosmique. Il y a un héros aux alentours. Et il est aussi puissant que moi. Bon. Il ne faut pas exagérer. Pas AUSSI puissant que moi. Mais assez pour pouvoir prétendre à une armure d’or si d’aventure il se mettait au service d’un camp. Ou elle. Je regarde autour de moi, et c’est là que je le vois. Bon. Franchement, j’aurais difficilement put le manquer. Un type qui se balade avec une boite dorée dans le dos… Voilà quoi. Même sans être un héros et être capable de ressentir le cosmos des autres, on est quand même censé se douter de quelque chose. Enfin, bref. C’est la première fois que je croise un héros qui ne soit PAS un Mercenaire. Donc, moins de chances que ce soit une brute épaisse sans cervelle. Je me sens obligé d’aller lui parler.

Tu t’approches de l’inconnu, souriant. Derrière ton visage avenant, tu l’étudies rapidement. Il est immobile à l’entrée de la ville, les yeux fermés, comme s’il essaye de se calmer. Tu ignores pourquoi, mais tu notes ça dans un coin de ta tête. Il faudra être prudent à ne pas l’énerver d’avantage. D’un autre côté, c’est une excuse d’approche parfaite.

« Salutations. Je n’ai pas put m’empêcher de noter que quelque chose semblait vous tourmenter. Je peux peut-être vous aider en quelque chose ?

Tu lui tends une main gantée, bénissant le cosmos de permettre de briser la barrière des langues pour communiquer, parce que tu doutes que cette personne parle le coréen. Tu souris toujours, un sourire large et étincelant. Le sourire de quelqu’un qui ne vous veux que du bien. En apparence.

- Je me présente ; Jae-Sun Song, pour vous servir. »


Ephraem
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Amon continuait de serrer les dents en regardant les habitations. La colère descendait lentement, beaucoup trop lentement et il sentait les regards qu’on lui lançait. Pourtant, une énergie venait vers lui, il l’avait senti, se faible petit courant électrique dans l’air, celui d’une personne s’approchant ou plutôt celui du courant traversant son corps pour lui donner des ordres. Dans un mouvement rapide, le Faucheur se retourna, plongeant son regard émeraude dans celui de la personne venant d’arriver.

- Vous voulez m’aider ? Grogna presque l’égyptien, je ne pense pas que vous ayez vraiment envie de m’aider, surtout avec ce que j’ai actuellement en tête…

Amon était en train de regarder la main qu’on lui tendait, mais ne la pris pas. Il ne le faisait pas par provocation, juste qu’on ne lui avait pas appris cette coutume, puisqu’il avait grandi à l’écart de tout. En pensant à ça, le jeune homme se perdit dans ses pensées, se souvenant de l’époque où il était encore avec ses parents. Il se souvenait du jour où on lui offrit une trottinette électrique. Si la jungle ne fournissait pas vraiment de quoi recharger la trottinette, le garçon qu’il était à l’époque, avait déjà une petite maîtrise de son cosmos et chargeait lui-même la batterie. Il l’avait même surchargé une fois et avait ainsi dépassé la pointe de vitesse maximum, avant de déposer l’engin dans un coin, le moteur ayant rendu l’âme à cause de la surcharge.

- Je n’ai actuellement pas besoin de vos services, Jae-Sun, et je ne pense pas en avoir besoin un jour.

La haine dans ses paroles lui permettait d’évacuer un peu, même si elle n’était pas dirigée vers le coréen. Le jeune homme s’étira, faisant craquer l’ensemble de ses articulations, avant de reprendre.

- Je suis Amon et comme vous pouvez le voir, je suis un Héros appartenant aux Faucheurs. Donc, je suis sûr à cent pour cent que vous ne me serez pas utile. Actuellement, je dois juste me freiner un peu, juste le temps d’acheter quelques appareils, ensuite… à moi les espaces infinis.

Un léger sourire se dessinait déjà sur le visage du Faucheur, qui s’imaginait déjà en train de parcourir les bois librement et pouvoir punir les entreprises qui le méritaient vraiment.
Jae-Sun
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Le héros réponds qu’il doute que tu veilles réellement l’aider. Tu te retiens de hausser un sourcil. Est-ce que tu n’as pas sut le convaincre ? Ou est-ce qu’il doute que tu puisses partager les désirs qui l’animent ? Les deux apparemment. Il refuse de te serrer la main. Tu laisses tomber ton bras avec un rire amusé :

« Pas très ouvert aux autres hein ? Bon, c’est pas grave, ça ne me dérange pas de me prendre un vent, j’ai l’habitude du vent. Hé. Le vent… Hum... Ce n’était même pas drôle…

Non, cette blague n’est VRAIMENT pas drôle. Ne pensez pas que c’est mon genre de faire des blagues aussi pitoyables. Tout est une question de rôle. Qui se méfierait d’un jeune écervelé qui veut juste faire le bien autour de lui ?

Tu écoutes ton interlocuteur se présenter en jetant un œil à la box dans son dos. Tu peux observer un renard dessus. A présent que tu sais que c’est un Faucheur, tu fais la liste mentale des armures qu’ils possèdent. Puis, tu lèves tes yeux gris pâle sur Amon et demande avec le sourire le plus chaleureux et naïf dont tu es capable.

- Amon du Renard de Tennis c’est ça ? Je vois un renard sur votre armure.

Le Renard de Teumesse… Je me demande si ses aptitudes sont à la hauteur de la réputation de son armure… Voyons voir…

Tu te redresses, les bras dans le dos, le regard brillant. Tu t’approches le plus possible de cette image de simple étudiant au cœur sur la main que tu t’es fixé. A te voir, tu pourrais être bénévole dans une association caritative... Ceci dit, l’aide que tu apporte à Amnesty International pour la situation de la Corée du Nord compte peut-être là-dedans, alors ce ne serait même pas faux de croire ça… Sans te départir de ton éternel sourire radieux, tu réponds :

- Sans vouloir vous vexer, permettez-moi d’en douter. Voyez, malgré les apparence, je ne suis pas juste un jeune homme commun. Je crois que vous avez dut sentir mon cosmos. Je suis un Mercenaire. Porteur de l’armure d’Angélia. Et, comme la déesse qui a donné son nom à mon armure, je suis un messager, avant tout destiné aux héros, et, surtout, aux porteurs d’armures. Je suis sûr que je pourrais m’avérer vous être d’une quelconque utilité un jour ou un autre… Ceci dit, je me demandais… Être vous à la réputation de votre armure ? Courrez vous aussi vite que le renard ? Oh, je suis curieux de vous voir à l’œuvre ! Une petite course, ça vous tente ? »

Ephraem
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L’interlocuteur du renard baissa sa main, le jeune homme se demandant toujours pourquoi il l’avait levé au départ. Il jeta ensuite un regard sur la box que portait Amon, celui-ci ne ratant pas son coup d’œil. L’égyptien n’avait rien dit pour autant, la box en or attirant facilement les regards des curieux, surtout ceux voulant vous faire les poches. Puis, son interlocuteur se lança, insultant en une phrase le Faucheur, qui l’aurait bien frappé directement, s’il n’avait pas plus urgent à faire pour le moment.

- Le Renard de Tennis ? Tu t’es cru où ? Dans un conte pour enfant ?

Le jeune homme se présenta complètement, révélant qu’il était en réalité un Mercenaire, porteur de la cuirasse d’Angélia. Un rapide souvenir lui revint en tête, mais les paroles de Jae-Sun en révélaient bien plus. Il le provoqua ensuite, lui demandant s’il était bien aussi rapide qu’il le prétendait, ou du moins, aussi rapide que l’emblème de son armure.

- Tu es plutôt… commun, pour un Héros…

N’ayant aucunement l’envie de courir pour une raison aussi stupide, le jeune homme se contenta de faire un simple pas de côté. Il leva ensuite sa main droite, des éclairs parcourant le bout de ses doigts.

- Je n’ai pas envie de courir, mais si je te dis que je peux me déplacer à la vitesse d’un éclair, est-ce que ça te suffit ?

Amon jeta un regard vers la ville, sa haine baissant un peu. Il savait qu’il n’allait pas avoir le choix que d’y entrer, mais en même temps, la présence de Mercenaire lui permettait de retarder l’échéance, tout autant qu’elle l’énervait plus.

- Si tu veux bien, j’ai une course à faire… ensuite, je verrai si oui ou non, j’accepte de revenir vers toi…

Sans attendre de savoir si son interlocuteur le suivrait ou non, l’égyptien entra dans la ville, commençant sa recherche de magasin.

Jae-Sun
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Tu ne prends pas la réflexion pour une insulte. Commun. A une époque, tu aurais aimé être commun. Aujourd’hui, c’est un compliment. Cela veux dire que tu joues bien ton rôle de jeune homme classique, que tu te fonds bien dans la masse, qu’on ne voit pas, à travers ton masque, la personne que tu es vraiment. Commun. Ca ne devrait jamais être une insulte, d’être commun. Tu réagis par un sourire, toujours plus innocent, toujours plus sympathique.

« Vous pouvez me le dire, mais cela ne suffira pas à me le prouver. Je pourrais, moi aussi, vous dire tout ce que je veux. Que je suis l’homme le plus puissant que cette terre ait jamais porté, cela ne signifie pas que vous me croirez.

L’homme réponds qu’il doit faire des courses, qu’il reviendra après, s’il en a envie. Tu es sûr qu’il n’en fera rien. Qu’il va partir, et qu’il ne reviendra pas, il n’a pas l’air assez sociable et commode pour cela. Mais tu n’en montres rien. Tu hoches vivement la tête avec enthousiasme, comme si tu lui vouais déjà une confiance aveugle, comme si tu ne te méfiais jamais de personne.

- Pas de problème ! Je vous attendrais ici alors ! A tout à l’heure ! J’ai hâte de voir si vous êtes aussi rapide que vous le prétendez !

Il ne revint pas. Jamais. Je ne suis pas surpris.  Et je ne l’ai pas attendu. Je me suis contenté de continuer ma visite de la ville, comme je le faisais avant de croiser le héros. Puis, quand il est évident qu’il ne reviendra pas, he bien, je continu quand même ma visite de la ville. Je n’étais pas là pour lui en premier lieu de toute façon. Je ne pars que quand je l’ai décidé, curieux de ce Renard de Teumesse qui semblait tant détester la ville, et les gens. Je m'en retourne au Sahara, afin de prendre un peu de repos, avant de chercher de nouveaux clients, et, qui sait, peut-être tomberais-je à nouveau sur ce Faucheur si caractériel.
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